Installation vidéo-sonore, sculpture métal
Production ArtAids
2006

Dans ce travail, j’emprunte la symbolique des « animitas ».
Les « animitas » sont de petits autels qui se construisent à l’endroit où il y a eu un accident. Elles peuplent les autoroutes du Chili.
C’est une tradition populaire qui marque un événement tragique, un décès “précoce”.
Ce qui m’intéresse dans cette manifestation, c’est cette sorte d’ « appel » ou de « revanche » de la mémoire d’un défunt, qui maque l’espace urbain.
En septembre 2004, bien après la fin de la dictature, des rails de train (barres métalliques) ont été retrouvés, sur lesquelles avaient été attachés les corps des hommes et des femmes torturés, assassinés puis jetés à la mer.
J’ai construit des « animitas » en métal que j’ai oxydé et soudé, faisant le lien entre ce matériel et les rails qui ont été retrouvés.
Ici, j’ai pris la décision de laisser les « animitas » vides, sans photos du défunt, ni bougies qui l’accompagnent. La raison de ce choix et bien évidemment l’anonymat des personnes qui ont disparu dans l’eau. Je n’ai mis ni fleurs ni bougies pour montrer le manque de réaction pour se souvenir de ces personnes.
Avec ce travail, je m’interroge sur l’indifférence tant émotive que politique par rapport à ces événements.
Cette installation parle du refus de la mémoire de chiliens, du manque de réaction populaire envers les événements récents.

Dans ce travail, j’emprunte la symbolique des animitas. Les animitas sont de petits autels qui se construisent à l’en- droit où il y a eu un accident. Elles peuplent les autoroutes du Chili. C’est une tradition populaire qui marque un événement tragique, un décès « précoce ». Ce qui m’intéresse dans cette manifestation, c’est cette sorte d’« appel » ou de «revanche» de la mémoire d’un défunt, qui marque l’espace urbain. En septembre 2004, bien après la fin de la dictature, des rails de train ont été retrouvés, sur lesquels avaient été attachés les corps des hommes et des femmes torturés, assassinés puis jetés à la mer. J’ai construit des animitas en métal que j’ai oxydé et soudé, faisant le lien entre ce matériel et les rails qui ont été retrouvés. Ici, j’ai pris la décision de laisser les animitas vides, sans photos du défunt, ni bougies qui l’accompagnent. La raison de ce choix est bien évidemment l’anonymat des personnes qui ont disparu dans l’eau. Je n’ai mis ni fleurs, ni bougies car leur souvenir n’a jamais été suffisament entretenu. Avec ce travail, je m’interroge sur l’indifférence tant émotive que politique par rapport à ces événements.