Vidéo HD, son 5.1, photographie, sculpture en résine
Avec le soutien du CNAP, Centre National des Arts Plastiques
2013

Dans l’année 2013, Gonzalo part pour la première fois dans l’aride désert chilien sur les traces de son père, Rodolfo.

Rodolfo Fuenzalida était un militant du parti Socialiste chilien, emprisonné et fusillé à Pisagua lors de coup d’Etat dirigé par le dictateur Auguste Pinochet en 1973.

La marche de Gonzalo est parfois une déambulation, parfois une pérégrination.

Elle est rythmée par la lecture des lettres que son père eut écrite depuis sa cellule à sa femme, la belle-mère de Gonzalo.

Pendant la traversée, Gonzalo contemple le désert tentant de comprendre le vide et la disparition. Va-t-il à la recherche d’un signe ? Ou bien voudrait-il s’approprier des paysages, des images, des sons, des odeurs qui ont entouré Rodolfo ses dernières heures de vie ?

La traversée est la quête de cet homme, de son passé, de son légat. C’est la tentative de donner forme à une disparition.

Dans les années 90, au retour de la démocratie, des fosses clandestines ont été découvertes près de Pisagua.

Beaucoup des corps de fusillés ont été trouvé, mais le corps de Rodolfo ne s’y trouvait pas.

Ce corps n’a jamais été retrouvé.

L’histoire de cet homme, s’inscrit dans la période le plus tragique et sombre de l’histoire de mon pays.